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Archives du Bas-Rhin sur Internet : ballon d’essai pour une mise en ligne payante ?

Le prix de nos aïeux

Le Bas-Rhin fait partie de la minorité des départements qui n’ont pas encore mis en ligne les archives de l’état-civil.

Le département  a eu d’autres priorités. Soit.

L’article des DNA  interpelle au point que l’on pourrait penser qu’il est téléguidé par les instances départementales.

Est ce la classique fuite, le ballon d’essai quelque temps avant les décisions de juin et annonces officielles ?

Ce qui me surprend  :

Le titre tout d’abord : « vers un accès payant aux registres informatisés ?  » est assez orienté, d’autant plus que l’article ne répond pas à la question. Il ne fait qu’annoncer que la mise en ligne sera discutée en juin.

Sur le fond, il mentionne que fournir un service à domicile engendre des coûts

  • Bonne nouvelle, l’article ne semble pas remettre en cause les bénéfices de la numérisation. Heureusement, cela semble logique et sans doute générateur d’économies tout en renforçant les garanties de conservation par des copies multiples et réparties géographiquement (j’espère)
  • Le coût d’un accès à distance :  certes, il y a la « bande passante réseau » qui est plus importante lorsque l’accès aux archives numérisées se fait depuis l’extérieur plutôt que depuis l’intérieur des locaux. Mais si l’on met  ces coûts en face de ceux des salles de consultations et leurs  équipements in situ, il n’y a pas photo ! .
    Le coût mensuel de  quelques lignes télécom ADSL doit sans doute être de quelques centaines d’Euros et donc est  inférieur au loyer d’une salle de consultation. SI les serveurs ne sont pas dans les locaux des archives, il n’y a pas de surcoût.

L’anecdote sur le « consultant » qui vient prendre 8000 photos !

  • Si c’est illégal et qu’il y a exploitation commerciale..  que plainte soit déposée !
  • Ce propos, avec le flou du mot « consultant’ , fustige les personnes – ayant des racines alsaciennes mais n’habitant pas en Alsace – qui financent un voyage en Alsace pour obtenir d’un coup le maximum d’informations permettant de faire leur généalogie.
  • Prendre ainsi un maximum de photos est d’autant plus  logique et compréhensible qu’il n’est guère facile  d’avoir de la place dans la salle de consultation. Cela nous ramène à la nécessaire mise en ligne.

Le marché de la mémoire :

  • La mise en ligne gratuite (en fait financée par l’impôt) des archives couperait l’herbe sous le pied aux sociétés qui cherchent à exploiter le patrimoine et les investissement  publics.
  • Si c’est « gratuit » sur le site du département, pourquoi irait on aller l’acheter ailleurs.
  • je pense que les départements qui ont mis en ligne gratuitement leurs archives ont compris qu’il n’était pas très « juste » que ce soit la collectivité qui finance le lourd investissement de la numérisation et une société privée qui tire les bénéfices de la mise à disposition.

La  position du CGA (retranscrite) est manifestement ambigüe

  • Qu’il faille recouper ses sources quand on s’appuie sur des publications, c’est évident.
  • Il faut le faire  que ces sources soient des sites internet ou des relevés fait par les Cercles quelque soit leur département.
  • Là encore, cela donne une raison de plus pour que les sources officielles de référence soient accessibles au plus grand nombre de personnes.

Internet nuit il à la convivialité ?

  • Le débat est d’une autre époque.  Stop à l’opposition et vive la complémentarité.
  • Quand on voit que Facebook facilite l’organisation de réunions physiques dans les villes, on devrait plutôt se demander ce que devraient faire les associations « physiques » pour utilisent mieux le numérique et Internet.
  • En cela elle servirait sans doute mieux leurs membres, sans doute nombreux, qui n’habitent pas le département.
    Sont elles encore nombreuses les familles mono-départementales ?

En résumé, pour ceux qui ne le savait pas

0) je n’habite pas dans le Bas-Rhin, je n’y suis pas né, mais j’aime cette région

1) je suis POUR la mise à disposition gratuite des archives pour tous les français.

2) je suis CONTRE la diffusion commerciale de ces archives par des sociétés privées

3) je suis POUR que les cercles généalogiques pensent « internet » pour leurs membres qui ne peuvent se déplacer.

Didier

P.S.

Pétition contre un « partenariat »  NotreFamille – Etat

Appel pour une généalogie libre

Adhérent SG Lyonnais-Beaujolais, Aisne, CGAlsace-2957, CHAAN-AGAWE,

Pétition pour une généalogie libre

http://appelgenealogielibre.free.fr/

Nous, acteurs de la généalogie, historiens, archivistes, … utilisateurs réguliers des fonds d’archives français, demandons que les archives publiques demeurent bien commun, pour l’avenir de notre identité et de notre histoire. Refusant la privatisation déguisée de nos archives, nous souhaitons notamment :

  • que les sociétés privées qui numérisent des archives publiques remettent systématiquement à l’autorité détentrice des archives une copie de leur travail, diffusable gratuitement sur Internet, car il en va de la réduction de la fracture sociale d’accès à la culture ;
  • que les particuliers puissent continuer d’écrire leur histoire et d’illustrer les généalogies avec les photographies des actes prises par leurs soins, car elles sont les preuves indispensables de la construction de l’histoire familiale ;
  • que les projets d’entraide et de partage de photographies de registres pris dans les dépôts d’archives publiques puissent se poursuivre librement, car c’est ainsi que nous pérenniserons une histoire commune.

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Chacun fait ce qu’il veut en fonction de ce qu’il pense.

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L’important est de pouvoir penser, de penser « libre et éclairé »

Pour ma part, je souhaite que les archives soient accessibles  via un service public, payé par nos impôts .
L’accès au passé est nécessaire pour l’établissement des vérités historiques et en tirer les conséquences et bénéfices voire éviter les erreurs.

Didier